GAËL DE SANTIS l’Humanité

Roland Weyl Vice-président de l’Association internationale des juristes démocrates 



SOUVERAINETÉ

Le juriste dénonce les puissances qui raisonnent en fonction du rapport de forces et appelle les peuples à intervenir auprès de leur gouvernement pour faire respecter l’esprit de la charte des Nations unies.



La charte des Nations unies, adoptée en 1945, est-elle toujours d’actualité ?



ROLAND WEYL La charte n’est pas une vieille chose mais un bébé en couveuse. Avant elle, il n’y avait que les rapports entre puissances, à coup d’alliances et de guerres. Pour la première fois, la charte crée une règle applicable à tous. Elle énonce des principes, qu’elle place entre les mains des peuples. Il est évident que les puissances que la charte contraint à respecter le droit ont tout fait pour empêcher qu’elle ne se réalise.

La mise de côté de l’ONU dans la gestion des crises est-elle un problème au regard du droit international ?



ROLAND WEYL Cela signifie qu’il n’y a plus de droit international. Les puissances raisonnent en fonction du rapport de forces. Quand l’Union européenne prend des sanctions contre la Russie, cela signifie simplement et crûment qu’elle prend des représailles. On revient au système d’avant la charte. Or celle-ci donne à la souveraineté des peuples une valeur universelle à cultiver, à sortir du berceau, quand certains veulent en faire un enfant mort-né.

Est-ce dû à l’architecture de l’ONU, qui accorde la prédominance au Conseil de sécurité ?



ROLAND WEYL Non. Quelle que soit son architecture, se posera toujours la question du rôle des peuples. Il n’y a pas d’organisation « sauveur suprême ». Une structure dépend des individus qui la composent et de ceux qui ont une influence sur elle. Cependant, il est vrai qu’il existe au Conseil de sécurité un droit de veto qu’on considère comme paralysant. Or, il est utile pour empêcher que le Conseil dépasse ses pouvoirs, et un veto abusif est illégal. Mais le fait qu’il est accordé à cinq membres permanents est contraire à l’égalité des nations, mais toute réforme de la charte ouvrirait la voie à ceux qu’elle gêne.

Que révèle la mise sur le banc de touche de l’ONU sur la stratégie des puissances ?



ROLAND WEYL C’est une stratégie de domination. Ainsi, l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord est illégale au regard du principe de sécurité collective. Quand un groupe de puissances crée un organe d’intervention en dehors de l’ONU, c’est comme une bande armée dans un pays. Le problème est que la charte des Nations unies n’a donné aux peuples que le pouvoir politique pendant que se négociaient les accords de Bretton Woods, qui réservaient les problèmes économiques aux puissances économiques, en dehors des principes de légalité internationale, avec la création du Fonds monétaire international, de l’Organisation mondiale du commerce et de la Banque mondiale sur la base du principe « un dollar égale une voix ». Les peuples doivent utiliser leur pouvoir politique pour acquérir leur pouvoir économique, et, sans attendre, imposer le respect de la charte.

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Comme tous les samedis, rassemblement au rond point du champ de mars.

En Ardèche aussi la mobilisation pour une paix durable en Palestine, l'arrêt immédiat de l'agression Israélienne,  du blocus, liberté pour le peuple Palestinien,  respect de ses frontières,  de sa souveraineté. 

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Vidéo,  Jacques Brel: Pourquoi ont ils tue Jaurès?

Copiez le lien ci dessous dans votre barre d'adresse.

http://www.dailymotion.com/video/xtvvr8_jacques-brel-jaures-1977_music

Plus de 1000 morts dont de nombreux enfants.

Arrêtons le massacre!

je vous invite à signer la pétition internationale à l'initiative du journal l'Humanité.

http://www.humanite.fr/petition-notre-appel-pressant-pour-une-protection-internationale-du-peuple-palestinien-547823